Depuis plusieurs années, je souhaitais réellement effectuer une formation premiers secours, notamment en France, via la Croix-rouge, ou via mon entreprise à l'époque, Pôle Emploi. Mais c'est en Turquie, à Bodrum, que j'ai eu cette opportunité.
Durant une semaine, grâce à l'initiative de Proyad, l'association des professionnels du yachting, dont mon mari est le président, et via Yeditepe Aktif Ilkyardım Eğitim Merkezi, nous avons pu être formés aux premiers secours, avec Haslet et quelques amis capitaines, au début du mois.
Zeliha Akdemir, personne dynamique et d'une volonté extraordinaire de partager, nous a transmis les gestes qui sauvent, mais nous a aussi témoigné de nombreuses anecdotes à propos de situations à risque, qui se sont plus ou moins bien terminées. Elle captait l'attention d'une manière remarquable. Elle était accompagnée de sa collaboratrice Fatoş Solgun.
Ce fût l'occasion de faire des révisions du corps humain, et de faire le point sur les vraies/fausses informations, dont nous sommes victimes malgré nous, concernant les gestes qui sauvent (par exemple, ne jamais taper dans le dos d'un individu qui tousse, si un morceau de nourriture est coincé: il faut le laisser tousser, s'il en a la capacité, bien évidemment). Parmi ces derniers, le massage cardiaque, ainsi que la manoeuvre de Heimlich, qui varient en fonction d'un sujet adulte, d'un enfant (de 1 à 8 ans), ou d'un bébé.
Comment agir en fonction du blessé (conscient ou inconscient), savoir dans quelles situations utiliser un défibrillateur, où et comment prendre le pouls, comment réagir si une personne fait une crise d'épilepsie ou une crise cardiaque, est victime d'une morsure animale (terrestre, traitement avec de l'eau froide ou de la glace - marin, usage de l'eau chaude), d'une piqûre d'insecte (de scorpion, abeille ou serpent), d'empoisonnement, de noyade, de fièvre, d'une insolation, d'une brûlure (via une source de chaleur, un produit chimique ou un choc électrique), d'une gelure (en fonction des différents degrés), d'etouffement, d'introduction d'un corps étranger dans les yeux, oreilles ou le nez, d'une perte de sang, d'un membre cassé, coupé ou déchiré ou encore d'hyper et d'hypoglycémie.
Suivre le processus ABC (Air, Breath, Circulation), observer, écouter et ressentir ce qui se passe pour le malade, respecter l'ordre de priorité des actions lors d'un événement/accident : protéger (soi-même et le malade sur le lieu de l'événement), informer (les services de secours, ambulances...), sauver (en utilisant nos connaissances, sans utiliser d'outils spécifiques sur place, que seul le corps médical est en droit d'utiliser). Reconnaître les différents chocs, savoir positionner le malade en fonction du malaise: position de coma (position latérale de sécurité), position de choc (allonger la personne sur le dos, en lui relevant les jambes de trente centimètres) et position à 45 degrés (asseoir le malade ainsi, notamment dans le cadre d'un début de crise cardiaque (peut-être qu'en langue française, ces appellations diffèrent) et connaître les techniques de déplacement du malade.
Nous avons, à l'issue de cette semaine riche en apprentissage, passé un test écrit et oral que nous avons tous réussi. Nous sommes dans l'attente de notre certificat et carte. La formation étant en langue turque, cela m'a demandé beaucoup de concentration.
Nous avons beaucoup appris. Je suis fière, que nous ayons consacré du temps à cette formation, qui me semble indispensable, afin d'aider notre prochain!
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